Saint Pétersbourg: mes adresses / My suggestions in Saint Petersburg

 

Devant le musée de l’Ermitage / In front of the Hermitage museum

J’ai récemment passé 5 jours à St Pétersbourg, ville des Tsars Russes, et super agréable à découvrir. Vous trouverez ci-dessous les adresses que j’ai aimées (oui j’ai testé beaucoup de restaurants…):
I recently spent 5 days in St Petersburg, the city of Russian tsars, and very pleasant to discover. Below you will find the places I like and I recommend (yes, I have to admit, I tried quite a lot of restaurants…):

Aston Hotel: très bien situé, très confortable et surtout, service au top! Le petit-déjeuner (inclus) est très varié et copieux, et ils servent même le thé de 17h à 18h. Very well located, this hotel offers great service. Their s a great choice for breakfast and they even serve tea from 5 to 6pm.

Taste to Eat: Mon préféré!! Resto de cuisine moderne russe avec une ambiance et déco très sympa. Je recommande surtout: la soupe de lentilles avec la crème de truffe, la truite à la crème de panais et compote de pommes, le cheesecake aux fruits de la passion. Prix +++. My favorite restaurant! They serve a modern Russian cuisine in a very nice decor. I would strongly recommend: the red lentil cream soup with pears and truffle cream, the trout with parsnip cream and apple puree, and to finish with the passion fruit cheesecake. Price +++

Gosti: Salon de thé très sympa, on se croirait dans une maison de poupées. Risotto aux champignons très bon. Blinis de pommes de terre très bon. Gâteau au miel un peu trop chargé. Very nice tea house, that looks like a doll house. Try the potato blinis or the mushroom risotto. The typical honey cake is very good but quite heavy…

The Cat: Restaurant géorgien dans un cadre très simple mais très sympa. Aubergines à la crème de noix, brochettes d’agneau, aubergines au fromage avec une sauce tomate délicieuse: tous ces plats sont un régal. Prix: +. Georgian cuisine in a very relaxed and simple atmosphere. All of the following dishes are delicious: eggplant with walnut cream, lamb kebab, cheese eggplant with tomato sauce. Price +

Grey’s: Gastropub tranquille et très agréable. La soupe aux champignons est un régal, et celle à la tomate est très bonne aussi. Quiet and relaxed gastropub. The mushroom soup is to die for, and the tomato soup is delicious too.

Pelmenya: Resto pas cher très simple. Tous les plats à base de citrouille sont supers bons. Cheap, simple and yet very good restaurant. Any dish with pumpkin is very good.

Mes photos de Saint Pétersbourg / My pictures of St Petersburg

Sénégal: mes adresses / My suggestions in Senegal

Camp du Désert, Lompoul

Ci-dessous, vous trouverez mes suggestions d’adresses au Sénégal. Below you will find the places I would recommend in Senegal:

Dakar:
restaurant Sunu Makame, sur l’île de Ngor: délicieux poissons et fruits de mer frais. On Ngor island, very fresh fishes and seashells

Lompoul:
Camp du Désert, ecolodge: 36$. 18000CFA la nuit incluant diner et petit déjeuner. Beautiful sustainable ecolodge in the middle of the desert. Dinner and breakfast are included

Saint Louis:
La Linguère: restaurant Sénégalais: Excellent yassa poulet (poulet avec riz blanc et sauce aux oignons). Great Senegalese food. The chicken Yassa (chicken with white rice and onion sauce) is very good
Siki: La déco est très très sympa et la lotte au curry est délicieuse. The curry fish is delicious and I loved the decor

Toubacouta:
La Mangrove: restau avec trois ou quatre plats du jour, tous délicieux, et Boure (le gérant) est très sympa. Restaurant with only 3 or 4 main dishes: all of them were very good and Boure, the manager, is very friendly.

Kolda:
– GIE Deggo : artisanat créé par des personnes handicapées: un super choix de petits cadeaux très sympas, et en plus, c’est pour une bonne cause (deggo2014@gmail.com). Handicraft made by handicaped people: ideal for small souvenirs and plus, it serves a good cause

Mes photos du Sénégal / My pictures of Senegal

Étonnant Sénégal/ Surprising Senegal

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Mustapha termine les ajustements de ma jupe

Voici ce qui m’a étonnée au Sénégal:
– Contrairement à mes idées reçues, tout le monde ne parle pas français au Sénégal: la langue la plus commune est le wolof, et seuls 8% de la population est catholique, les musulmans sont majoritaires à 90%
– Entendre le muezzin appeler à la prière 5 fois par jour et voir un nombre si important de mosquées partout dans le pays
– Observer le contraste entre la richesse de Dakar (immeubles tout neufs, magasins Brioche Dorée et Auchan), et le reste du pays pauvre (très mauvais état des véhicules, ânes qui tirent des charrettes, poussière partout)
– Constater à quel point le pays peut être vert (on est en pleine saison des pluies, donc forcément ça aide)
– Voir les ainés des fratries s’occuper des plus jeunes comme si c’était leurs propres
enfants, et tout le monde obéit
– Constater qu’au Sénégal, tout se fait en communauté. Même lorsque tu fais une activité seul (lecture par ex), tu ne restes pas dans ton coin mais tu viens rejoindre le groupe
– Noter la différence entre le bon état des routes principales (j’exclus la route pour aller dans le village de Laura) comparé à l’état désolant des moyens de transport (de vraies épaves)
– La plupart des tailleurs sont des hommes
– Très peu de bâtiments à Dakar (et aucun en dehors de la capitale) ont des numéros / indications précises, donc pas d’adresse. Le chauffeur de taxi te laisse donc entre 2 repères. Ex: dans la 2ème rue à gauche après la base militaire… Pas toujours simple du coup quand on ne connait pas la ville

Mes photos du Sénégal

Below you will find what surprised me in Senegal:
– Unlike the cliches I had in mind, not everyone speaks French in Senegal: the most common language is wolof, and only 8% of the population is catholic, Muslim people represent 90% of the Senegalese
– Hearing the muezzin calling for prayer 5 times a day and see so many mosques all around the country
– Seeing the deep contrast between the rich and very modern city of Dakar (brand new buildings, Brioche Doree or Auchan grocery stores) and the rest of the country which is poor (very old vehicles, charrettes and donkeys on unpaved roads)
– Seeing how green the country can be (well, at the same time, it was rainy season…)
– Seeing older children taking care of their younger siblings or cousins
– Understanding that, in Senegal, community is an art of living. Even if you do something by yourself (like reading), you don’t stay by yourself but join the group
– Noticing the difference between the very good conditions of the main roads (except for the road leading to MYF) and the vehicles that are extremely old and in very bad shape)
– Very few buildings in Dakar (and none in the rest of the country) have specific addresses. Therefore, you need to give directions to the taxi driver using landmarks. I wonder how the mail delivery works…
– Most of the tailors (and I saw lots of them in every village) are men

My pictures of Senegal

Sénégal: mon itinéraire/ My itinerary in Senegal 

J’ai passé 14 jours au Sénégal et voici mon itinéraire:
– Dakar, marché, ile de Ngor: 2 nuits
– Lompoul, désert, ecolodge, calme: 1 nuit
– Saint Louis, ville coloniale, histoire, quartier des pêcheurs, parc national de la Langue de Barbarie: 3 nuits
– Toubacouta, Sine Saloum, mangrove, oiseaux, village de la Reine, calme: 3 nuits
– Medina Yoro Foulah (MYF): village de Laura, marché, découverte du village: 3 nuits
– Kolda, marché, artisanat: 1 nuit

Mes photos du Sénégal

I spent 14 days in Senegal and here is my itinerary:
– Dakar, market, Ngor Island: 2 nights
– Lompoul, desert, ecolodge, quietness: 1 night
– Saint Louis, colonial city, history, fishermen’s district, National Park of the Langue de Barbarie: 3 nights
– Toubacouta, Sine Saloum, mangrove, birds, village run by a Queen, quietness: 3 nights
– Medina Yoro Foulah (MYF): Laura’s village, market, visit of the village: 3 nights
– Kolda, market, handicrafts: 1 night


My pictures of Senegal 

Sénégal: je n’ai pas aimé/ What I did not like in Senegal 

IMG_6990.JPGVoici ce qui m’a déplu au Sénégal:
– La chaleur étouffante (37 degrés) et l’humidité (74%) qui nous ont assommées le jour de notre arrivée à Dakar: il faut dire aussi qu’on avait dormi seulement 3h la veille (vol très matinal). Cette sensation d’être écrasée par la chaleur m’aura suivi tout au long du voyage
– La pollution le long des routes, dans les rues, dans les parcs naturels, mais malheureusement, je m’y attendais
– Le contraste entre la pauvreté dans les rues et le chic des endroits pour les expatriés
– Le fait de devoir discuter les prix car, en tant que toubab (blanc), on nous augmente systématiquement les tarifs. Heureusement, Laura était là pour négocier
– L’impression que l’Afrique est un peu la poubelle (au sens large) de l’Occident: les voitures ont plus de 900,000km au compteur, on voit des publicités en anglais, comme si les pays anglophones avaient envoyé le reste de leurs affiches en Afrique
– Le fait de voir les Talibés, ces enfants de 5 à 15 ans, qui étudient dans les écoles coraniques, et que l’on envoie mendier dans la rue (cela fait partie de leur apprentissage)
– L’insistance avec laquelle les hommes nous abordent dans la rue et ne nous lâchent pas…

Mes photos du Sénégal

Below you will find what I did not like in Senegal:
– The suffocating heat and humidity everywhere we would go. This really knocked me down (note: this is rainy season…)
– The pollution along the roads, streets, in natural reserves… everywhere. There is barely any trash collection system in the country
– The negotiation to get decent prices because, as a toubab (white person), all the prices increased for us. Fortunately, Laura was here to do the talking in Pular (one of the Senegalese dialects)
– The impression that Africa is the giant trash of the Western world. In Senegal, they drive recycled cars whose mileage blocked at 560,000 miles. They also display English advertisements as if the English-speaking countries had sent their leftover to Senegal, where people speak some French and wolof, but rarely English
– Seeing the Talibes, these 5- to 15-year old children begging in the streets. They study in Coranic schools and it is part of their learning
– How insisting Senegalese men can be to socialize and encourage you to “bring [them] to Europe or America”

My pictures of Senegal

Sénégal: j’ai aimé / What I liked in Senegal

IMG_6653.JPGVoici ce qui m’a plu au Sénégal:

Dakar:
– passer ma 1ère soirée en Afrique chez Julien, qui vit depuis plusieurs années au Sénégal: il nous a expliqué, le temps d’un diner, de façon condensée, beaucoup de choses sur la culture Sénégalaise et il nous a donné les clefs pour mieux appréhender le pays
– être invitée par Jules Souleymane à boire un verre dans sa maison sur l’île de Ngor

Lompoul:
– Dormir dans une tente au milieu du désert et sentir les odeurs d’eucalyptus et écouter le vent dans les feuilles
– Prendre ma douche dehors, au milieu du désert, sous un ciel étoilé
– Discuter, durant le petit-déjeuner, avec Sek, puis Babakar de leur pays et de la perception, des tribus wolof, serrer et pular (peule)

Saint Louis:
– M’imaginer la grandeur passée de cette ville, à l’époque où Saint Louis était la capitale de l’Afrique de l’Ouest

Toubacouta (Sine Saloum):
– Découvrir la mangrove en bateau et apprécier la quiétude de cet endroit non pollué par le plastique
– En apprendre plus sur le pays et la région avec Ibou, notre super guide, et rencontrer Fatou, 98 ans, la reine du village de Sippo

Medina Yoro Foulah, MYF:
– Traverser la Gambie et découvrir de nouveaux paysages, même si les trajets sont éprouvants
– Jouer au Uno avec Mamadou, Abussi, Souleymane, Ahmad, Fatimata, et tous les autres enfants qui venaient s’ajouter à chaque nouvelle partie
– Découvrir le marché du dimanche
– Nous amuser avec Farih, 2 ans, et la regarder évoluer dans son environnement

Et aussi:
– La Teranga, ie la gentillesse des gens, qui fait la réputation du Sénégal
– Admirer les habits colorés que portent hommes et femmes. Même dans des rues sales, ils conservent leur élégance
– L’élégance des femmes qui se tiennent droite pour maintenir leur charge sur leur tête, tout en portant leurs bébés dans le dos
– Constater que dans un pays aux religions et ethnies différentes, tout le monde cohabite très bien et il n’y a pas de conflit
– Les devantures des coiffeurs

Mes photos du Sénégal

Below you will find what I liked in Senegal:

Dakar:
– Spending my 1st night in Africa discussing with Julien, who has lived in Senegal for a few years. He explained to us, in a short version, the basics about Senegalese culture and he gave us the keys to understand better the country.
– Being invited by Jules Souleymane to have a drink at his place on N’gor Island

Lompoul:
– Sleeping in a nomad tent in the middle of the desert, smelling eucalyptus and listening to the wind blowing in the trees
– Taking my shower outside, under the stars
– Talking to Sek and then Babakar about their country, their perception, and also of the wolof, serrer and pular tribes

Saint Louis:
– Trying to picture what it was liked to live i the city when it was the capital of the French colonial West Africa

Toubacouta (Sine Saloum):
– Discovering the mangrove on a barge and enjoying the quietness of this place, where there is no plastic pollution :-)!
– Learning more about the country and the region with Ibou, our amazing guide, and meeting Fatou, 98 yo, queen of her village Sippo

Medina Yoro Foulah, MYF:
– Playing Uno with Mamadou, Abussi, Souleymane, Ahmad, Fatimata and all the other children who would join us after each game
– Exploring the Sunday market
– Having fun with Farih, the cutest 2 year old Senegalese girl

And also:
– Experiencing the famous Senegalese Teranga (hospitality)
– Admiring the colorful outfits that men and women wear. Even in dirty streets, they look very chic
– Watching how elegant the women are: they are always walking very straight to keep their load on their head while carrying their babies in their backs
– Seeing that, in a country where there are different religions and multiple ethnic groups, everyone seems to get on well, there is no conflict
– Smiling at the hairdressers’ display signs

My pictures of Senegal 

Sénégal: le pays de la Teranga / Senegal, the country of Teranga

Avec Fatou, 98 ans, chef du village de Sippo

Avant de me pencher un peu sur le Sénégal pour savoir où j’allais mettre les pieds, je n’avais jamais entendu parler de la Teranga.
Mais j’ai rapidement compris que c’était ce qui faisait la réputation des Sénégalais: la teranga, autrement dit: l’hospitalité.
Et c’est vrai qu’on a eu l’occasion de tester cette Teranga dès nos 1ers pas dans le pays.
– Entre le chauffeur de taxi, prêt à nous attendre 10′ pour ensuite prolonger sa course de 500m seulement sans nous allonger le prix,
– Ou bien encore ce coiffeur/barbier qui nous a volontiers prêté son téléphone sans rien nous demander en échange,
– Ou bien Jules Souleyman qui nous a invitées à boire un verre dans sa maison alors qu’on était sur la plage d’Ngor: que de rencontres très sympathiques en 2 jours!

Et cela a ensuite continué. Dans le Sine Saloum par exemple, on est allées se balader dans la mangrove avec Ibou (Ibraham) qui nous a fait découvrir sa région magnifique. Il nous a aussi initié à la cérémonie de l’ataya (le thé très sucré qui se boit partagé, en communautés et en trois phases successives), et a aussi grillé sur le barbecue des huîtres fraîchement pêchées (un régal).
Ibou nous a d’ailleurs donné des prénoms locaux, pour mieux nous fondre dans le décor. Perrine a ainsi été renommée Aissatou, Marga Khady et moi Mariama (depuis son arrivée, Laura est Kumba N’diyaie, prononcez “Koumbadjaï”).

Et puis il y aussi eu la rencontre avec la famille sénégalaise de Laura dans son village. Ici, les gens vivent dans un “compound”, c’est à dire que la famille -très très- élargie vit dans plusieurs maisons/huttes rassemblées autour d’une cour. Dans le cas de Laura, elle est hébergée dans la famille du maire, et environ 30 personnes vivent en communauté, partageant ensemble les repas, mais aussi les animaux (ânes, chèvres et zébus -vaches avec des cornes-), l’usage du puits, le poste de télé commun…
Chacun s’occupe des enfants comme si c’était son propre enfant, frère ou soeur. Chaque jour, les gens prennent le temps de venir dire bonjour les uns aux autres.
Et le sourire et la bonne humeur sont toujours de mise. Même Mamadou, alors qu’il perdait depuis longtemps au Uno, et venait encore de repiocher 4 cartes, nous assurait “ce n’est pas grave, je vais surmonter”.

Une chose que je retiendrai du Sénégal: quel que soit le niveau de vie des gens, cela semble être dans leurs gènes que d’inviter les gens, qu’ils soient des amis/familles ou étranger: ils le font avec grand plaisir.

Mes photos du Sénégal

Before looking for information about Senegal, I had never heard about Teranga.
But I quickly understood what Senegalese were famous for: the Teranga, ie hospitality. And I must say that from the very beginning of our trip, I experienced it, namely with:
– our taxi driver, ready to wait for another 10 minutes for us, before then driving only for 2 minutes, without asking for more money
– the barber who lent us his phone without being suspicious at all
– or Jules Souleymane who invited us for a drink at his place, while we were on the beach on Ngor Island. So many nice encounters in two days.

And this kept going!
In Sine Saloum for instance, we discovered the mangrove with Ibou who showed us his wonderful region. He also showed us the Ataya (tea) ceremony, he even grilled fresh oysters on the beach.
Ibou also gave us Senegalese names so that we could blend in the culture, Perrine is now Aissatou, Marga is Khady and I am Mariama. Since she arrived in her village, Laura’s been named Kumba N’diaiye.
And then, we met Laura’s Senegalese family in her village. There, people live in a compound, ie the very extensive family lives in several houses/huts next to each other.

As for Laura, she is hosted in the mayor’s family, where about 30 people live in the community, sharing together meals, but also the animals (donkeys, cows and goats), the well and the TV set. Everyone takes care of the children as if they were their own child or sibling. Everyday, people take the time to come and say hello.
And everybody is always smiling and in a good mood. Even Mamadou, while he had to take 4 more cards when playing Uno even though he was losing already, said with wisdom “it is not a big deal, I will overcome”.

One thing I will keep in mind about Senegal: no matter how poor or rich the people are, they will always invite a new person to join them: it seems like it runs in their blood.

My pictures of Senegal

 

Sénégal: mes premiers pas en Afrique / Senegal : my first steps in Africa 

J’ai “abordé” le Sénégal comme n’importe quel autre pays: sans trop me préparer avant, et ce, pour plusieurs raisons:
– mon -trop?- rapide retour en France qui ne m’a pas laissé le temps de me pencher sur le sujet
– l’envie de me laisser surprendre
– le fait de rejoindre Laura, qui vit là bas depuis maintenant 1 an et demi
– le fait de ne pas partir seule cette fois-ci, mais aussi avec Marga et Perrine
Donc, dans ma tête, j’allais me laisser porter par mes vacances. J’étais aussi tombée par hasard sur un reportage télé sur le Sénégal et qui montrait le dynamisme du pays. Et puis, d’après les images que j’avais en tête, le Sénégal était, certes un pays en voie de développement, donc je ne m’attendais pas à du grand luxe, mais dans mon esprit, c’était quand même un pays qui s’en sortait relativement bien. Pour moi, c’était suffisant, je verrais bien le reste sur place.
Mais ça, c’était avant que je ne me rende compte de la VRAIE réalité.

Aujourd’hui, on est lundi, cela fait donc 5 jours qu’on est arrivées au Sénégal, et j’ai seulement réalisé hier (tout comme Perrine et Marga d’ailleurs) que nous sommes bel et bien en Afrique.
Certes, durant nos 2 premiers jour à Dakar, j’avais pu constater:
– le contraste entre quelques buildings flambants neufs et les abris de fortune, les routes fraichement goudronnées et les chemins de terre parsemés de trous
– la chaleur étouffante (37 degrés avec 75% d’humidité) qui pèse lourd sur mes épaules
– les odeurs parfois très fortes
– la pollution: de nombreux tas de plastiques qui jonchent le paysage.
Mais j’avais déjà eu des expériences similaires dans d’autres pays donc je m’y attendais un peu. Et notre nuit dans le désert, dans les dunes de Lompoul, dans un écolodge où l’on entendait seulement les chameaux et oiseaux, était très paisible et donnait donc un goût de vacances.

Mais le “choc” s’est vraiment produit hier, lorsqu’on a visité Saint Louis, ville tout au nord ouest du pays, à la frontière avec la Mauritanie.
En tant qu’ancienne capitale coloniale française, je m’attendais un peu à trouver une ville ressemblant à Pondichery en Inde ou Luang Prabang au Laos: des bâtiments à l’architecture et un air de France avec une saveur locale.
En arrivant à Saint Louis, j’ai certes reconnu l’architecture, mais j’ai surtout été très étonnée du mauvais état des bâtiments.
Pour en savoir plus, on a donc décidé de faire une visite guidée hier, en fin d’après-midi, quand la chaleur devenait plus supportable.
Raza, notre guide, nous a donc conduit en calèche à travers les rues du vieux Saint Louis, nous expliquant la grandeur passée. Ces vieux murs chargés d’histoire seraient certainement très bavards s’ils pouvaient parler. Mais malheureusement, nombre d’entre eux sont quaisment en ruine. La ville a été classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 2000 mais les projets de rénovation n’ont débuté qu’en 2008, et vont prendre pas mal de temps…
Puis, nous avons traversé le pont et sommes allés dans le quartier des pêcheurs. Et c’est là que je me suis vraiment sentie mal à l’aise. Tout d’abord, on a emprunté un chemin que je pensais être secondaire car il était en terre et complètement défoncé. Et puis, on passait aussi très près des habitations: j’ai vite compris, en voyant les bus chargés de personnes jusque sur le toit, qu’il s’agissait en fait de la route principale.
Notre guide nous a donc amenées jusqu’au marché de poissons/ la conserverie pour nous expliquer la façon dont le poisson est exploité ici. L’odeur était très prenante et les mouches s’en donnaient à coeur joie. Mais, encore une fois, ce n’est pas ce qui m’a le plus choquée.
Tout le long du trajet, en traversant ce quartier de pêcheurs, on est passé devant beaucoup beaucoup de gens (c’était dimanche et ce sont les vacances scolaires).

J’ai trouvé que les conditions de vie dans lesquelles les gens vivent sont extrêmement dures: leurs habitations sont des bâtiments de brique avec des toits en tôle, la plupart des gens restant dehors, dans la poussière, car il fait trop chaud à l’intérieur. Les chèvres, quand elles ne sont pas attachées à une ficelle de 20cm, vont et viennent dans les habitations. Les charrettes que tirent les ânes passent devant les maisons, et bataillent avec les bus et camions pour se frayer un chemin, tout cela dans une odeur de mazout (évidemment, tous les véhicules sont les vieilles épaves d’Europe -plus du tout aux normes- que les Sénégalais ont recyclés).
J’avais l’impression d’être la reine colon dans son carrosse qui salue la foule, et en même temps, d’être dans un zoo en train de regarder la façon dont vivent les autochtones: cela m’a vraiment mise mal à l’aise.
Mais malgré cela, la plupart des enfants nous criaient “bonjour” en nous saluant de la main, avec le sourire jusqu’aux oreilles.

En revenant sur l’ile qui abrite le vieux St Louis, j’ai tout à coup trouvé cette partie de la ville très propre par rapport à ce que je venais de voir.
Et j’ai de nouveau retrouvé ce sentiment contradictoire et qui me met mal à l’aise, sentiment qui m’a habité dans certains pays que j’ai visités, comme l’Inde, ou bien certaines parties du Laos, Cambodge ou Birmanie:
– la tristesse de voir la misère dans laquelle vit une grande majorité des autochtones
– et en même temps, je dois l’avouer, le soulagement de retrouver notre Airbnb sans odeur, avec une douche et de l’air conditionné…
Je ne m’attendais certainement pas à voir une telle misère. Mais comme me l’expliquait Laura, les Sénégalais n’ont pas la même perception que nous, et vivre à 15 dans une même pièce par exemple est tout à fait normal pour eux.

Donc, comment se passent mes “vacances” au Sénégal? Pour moi, il ne s’agit pas de vacances mais d’une expérience humaine très intense qui requiert beaucoup d’énergie.

Mais, si ce post peut vous paraître assez pessimiste, détrompez vous: je suis, malgré tout, très contente d’être confrontée à cette réalité. Et vivre cette réalité est encore bien plus intense que le quotidien que Laura peut raconter dans son blog. D’ailleurs, en fin de semaine, nous allons passer 2 jours dans son village, dans le sud du pays: j’ai hâte et appréhende un peu en même temps.

Et la prochaine fois, je vous parlerai de la Teranga (hospitalité) qui fait la réputation -tout à fait justifiée- du Sénégal.

Mes photos du Sénégal

I did not really prepare my trip to Senegal for several reasons:
– I only came back to France for a few days, so not much time
– I wanted to be surprised once I would get there
– I was meeting Laura, my friend who has lived there for 1.5 years
– I was not traveling by myself this time, but also with my friends Marga and Perrine.
So, I was planning on going with the flow. Also, I had recently seen a documentary about the new economic dynamism of Senegal. And, according to the cliches I had in mind, Senegal was of course a developing country so I was not expecting much comfort, but I thought it was a country that was doing quite well. So, this prep was enough for me to enjoy my trip, at least I thought it was.

But this was before I realized what the TRUE life in Senegal is.
Today is Monday and we arrived 5 days ago, but I only fully realized yesterday that we are in Africa.
Indeed, during our first 2 days in Dakar, I experienced:
– the difference between brand new buildings and sheltered houses, between brand new roads and dirt unpaved paths with giant holes
– the very hot and humid weather that can be very tiring
– the very strong smells in some areas
– the pollution: plastic dumps all along the way
But unfortunately, I had already experienced this in other countries, so I was not so surprised. And the night we spent in Lompoul desert, in an ecolodge in the sand dunes, a place where we could only hear camels and birds, was very relaxing and it felt like we were on vacation.

But the “choc” occurred yesterday when we visited Saint Louis, the NorthWesternmost city of Senegal, next to the border with Mauritania. As Saint Louis used to be the former capital of the French colony, I was expecting a city similar to Pondichery in India or Luang Prabang in Laos: a French atmosphere and French style architecture with a local flavor.
Well, when arriving in the city, I did recognize the former French architecture, but most of the buildings looked like ruins.
So, in order to know more about the city, we decided to do a guided tour of the city yesterday afternoon.
Raza, our guide, drove us with a horse and wooden carriage through the streets of Old Saint Louis. If the walls could talk, they would surely have great stories to tell. But for now, they are in really bad shape. The city was listed on the Unesco World Heritage in 2000 but renovation works only started in 2008 and it will take a very long time before the city is done with its facelift.

Then, we crossed the bridge to go to the fishermen’s district. And this is where I felt very uncomfortable.
First of all, I thought we took a secondary road as the dirt path we were riding on was nothing but dust and holes. And also, we were very very close to the houses. But when I saw that the bus -full of people, including on the roof- was taking the same path, I understood we were on the main road.
Our guide brought us to the fish market /conserverie to explain us what they do with the fish. Although very interesting, the smell was quite strong and flies were in heaven. But, once again, this is not what shocked me the most…
During the entire crossing of this neighborhood, we saw many many people (it was Sunday and school holidays too). I had the feeling I was a colonizer queen waving at the crowd, and at the same time, I was in a zoo watching at the way animals live. That made me very uncomfortable.
To me, the living conditions of these people are extreme: their houses are made of bricks and metal roofs, they live in dust, in the middle of trash, most of the people stay outside as it is too hot inside. The goats, when they are not attached to a 20cm-string, run in and out of the houses. The donkeys pull heavy wooden carts and need to fight to make their way through buses and trucks. All the vehicles -old cars from Europe- are being recycled by Senegalese people, but they pollute a lot and constantly break down.
When we came back in downtown Saint Louis, I suddenly found this part of town very clean (compared to what I had just seen).

But, despite all of this, most of the children were waving at us and greeting us with some “Bonjour!” or “Asalam Alleikoum” with a wide smile.
And then, I had a feeling similar to the one I had on countries I visited such as India, as well as parts of Laos, Cambodia or Myanmar, a very contradictory feeling:
– I was sad to see the living conditions of these Senegalese people
– and yet, I will admit that I was also relieved to be back to our clean Airbnb where I could take a shower, enjoy the AC and where there was no strong smells
I was certainly not prepared to see such misery… But, as Laura explained to me, Senegalese people do not see things the same way, and for instance, living with 15 people in the same house is not an issue for them.

So, how are my holidays in Senegal going? To me, this is not a vacation but a very intense human experience that requires a lot of energy.
What I wrote may sound pessimistic, but despite everything, I am very happy to live such an eye-opening experience. There is a huge gap between getting Laura’s impressions through her blog and experiencing the country myself.

Next time, I will tell you about what Senegalese people are known for : the Teranga (hospitality).

My pictures of Senegal

Un retour en douceur / A soft landing

So nice to reconnect with Azar, Laura, Virginie and Perrine


Ce retour en France, je l’avais beaucoup imaginé, me demandant dans quel état d’esprit je serais:
> Après avoir voyagé durant un an, allais-je être contente de poser mes valises?
> Ou bien pourrais-je résister à mon envie de bougeotte?
> Et puis, après avoir passé 2 semaines avec les Gourm’Trotters (qui n’en sont qu’au tout début de leur voyage), et de me dire que pour moi, c’était “la fin”, comment le prendrais-je?

Et bien, ça fait 15 jours que j’ai atterri à Nantes, et je vais très bien!Tout d’abord, j’ai eu droit à un comité d’accueil extraordinaire à mon arrivée!! Famille et amis m’attendaient en nombre (23 personnes!) et avec banderoles à l’aéroport de Nantes. Merci maman et papa d’avoir si bien organisé ce comité d’accueil : ça m’a fait très plaisir!
Et depuis mon retour, tout s’est enchaîné.
J’ai passé 5 jours chez mes parents, prenant le temps de discuter, d’apprécier les bénéfices du jardin (tranquillité, et surtout le goût des bons fruits et légumes tout frais), de passer du temps avec Salomé, avec les cousins et la famille.
Puis, j’ai de nouveau refait mon sac, pour partir durant 4 semaines cette fois:
– 2 stops rapides à Paris et Lyon, le temps de me balader un peu dans les rues, et surtout revoir les amis autour de pique-nique et apéros/déjeuners/diners la semaine dernière 
– suivis de 5 jours en Suisse pour passer quelques du temps avec des amis de New York et surtout assister au mariage de Virginie et Azar. C’était très sympa de se retrouver en Suisse amis et de se balader sur les bords du Lac Léman à Montreux: j’avais l’impression d’être en vacances 😉
– et me voici prête à reprendre l’avion, pour partir cette fois découvrir un pays et mettre les pieds sur un nouveau continent: l’Afrique. Je me réjouis d’aller au Sénégal pour découvrir le pays, la culture et la façon dont vivent les gens dans ce pays.
Le fait de repartir pour 4 semaines me permet d’atterrir en douceur, pour ensuite mieux appréhender le “vrai retour” en octobre.

En conclusion, je suis contente de repartir pour de nouvelles aventures et serai en même temps ravie de poser mon sac à la fin du mois, pour un bon moment cette fois. J’ai en fait hâte de retrouver un quotidien et des habitudes (aller courir tel et tel jour, aller faire le marché…). Mais pour l’heure, c’est parti pour le Sénégal!!

Mes photos de mon retour et de la Suisse

I thought quite a lot about how I would feel, when I would come back to France. I did not know in what mood I would be:
> After traveling for a year, would I be happy to unpack for good?
> Would I have caught the travel bug?
> And, after traveling for 2 weeks with my my sister and her family who just started a one-year trip, was I not going to be envious of them?
Well, it has been over 2 weeks since I landed in Nantes, and I am doing great!

First of all, I had an amazing welcoming committee at the airport: 23 members of my family and friends were waiting for me with banners and so much love: thanks again Mom and Dad for organizing the party!
And since I came back, I have been quite busy. I first spent 5 days at my parents’, taking the time to chat, enjoying fresh fruits and vegetables from the garden as well as my Mom’s homemade food, spending time with Salomé, seeing my grandmother, my cousins and siblings…
And then, I packed again, for another 4 weeks, on my way to:
– Paris and Lyon for 2 quick stops of 2 days each. Even if it was short, I took the time to wander in the streets, and above all, I spent time with my friends during lunches/dinners/picnics
– Switzerland for 5 days to spend a few days with my friends from New York and also to attend Virginie and Azar’s love party. It was really nice to see them again and to walk along Lake Geneva in Montreux: I felt like I was on vacation 🙂
– and now I am ready to fly again tomorrow morning to go discover a new country and new continent: Africa. I am happy to go and visit Senegal and learn about its culture and the way people live.
And actually, I am enjoying traveling for another 4 weeks. This has allowed me to land softly and to get used to the idea that this travel is coming to an end and that I will soon be back in a sedentary life, in October.

And, while being happy I am traveling again, I am also glad I will settle for a while: I am actually looking forward to a daily habits (going for a run, going to the market…)

My pictures of my come back and of Switzerland 

Mon bilan après un an / After one year on the road: my conclusion

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The first step to getting what you want is having the courage to get rid of what you don’t

L’année que je viens de vivre a assurément été l’une des plus riches de mes -presque- 36 ans de vie. C’est donc maintenant l’heure de mon bilan:

>> Ce que j’ai le plus apprécié durant cette année:
– ma liberté: le fait de pouvoir faire ce que je voulais, quand je voulais et sans contrainte de temps
– le mélange de rythme: aller rendre visite à des amis, partager des moments avec les amis/la famille venus me rendre visite, et passer aussi des moments seule
– mes rencontres avec tant de personnes d’horizons (culture, milieu, idées…) si différents: mes meilleurs souvenirs sont assurément ceux partagés avec les gens
– la -quasi- absence de contraintes: j’ai eu le sentiment que mon année n’a été composée que de samedis et de dimanches, et c’était bien agréable 😉

>> Mes expériences les plus “extraordinaires”:
– Monter à cheval en Bolivie et faire du galop! (Inimaginable pour moi)
– Grimper à 5100m, (plus haut que le Mont Blanc!), au Pérou, à la Rainbow Mountain
– Marcher à 86 mètres sous le niveau de la mer, dans la Vallée de la Mort, aux États-Unis
– Assister au Nouvel An Aymara sur le lac Titicaca en Bolivie
Voler dans le cockpit d’un avion en Polynésie
Remonter le temps et vivre 2 fois la même journée en prenant l’avion le lundi matin à Auckland en Nouvelle Zélande et en atterrissant le dimanche après-midi à Papeete, Tahiti
– Mais surtout rencontrer tous ces gens (trop nombreux pour les énumérer) merveilleux et partager tous ces moments uniques avec ces personnes, ainsi que mes amis et ma famille vus en route.

>> Ce que j’ai appris sur moi:
– Être patiente et prendre le temps
– Me détacher du matériel qui n’a, au fond, que peu d’importance. Le fait de me dire que ma vie tient presque -si je mets de côté les quelques valises stockées chez mes parents- dans un sac de 60 litres participe aussi à mon sentiment de liberté
– Apprécier les bonheurs simples de la vie
– Relativiser/dédramatiser par rapport aux différentes situations. Quand quelque chose me fait peur, j’imagine le pire scénario, ce qui me permet de relativiser et trouver une solution. Et puis, j’ai compris qu’avec mon passeport et une carte bancaire, je m’en sortirai toujours
– Surmonter certaines de mes peurs. Je maîtrise beaucoup mieux ma phobie des chiens, même si tous ceux d’Amérique latine venaient systématiquement se coller à moi et me suivaient pendant des heures (en Bolivie, au Pérou)
– Rien n’est impossible à partir du moment où je crois vraiment en ce que je veux et où je me donne les moyens de le faire
– Si quelque chose ne me plait pas et que je ne me sens pas heureuse, il ne tient qu’à moi de changer le cours de ma vie.
– Je n’ai pas besoin des autres pour être heureuse

>> Ce que j’ai appris sur “le monde” / Les enseignements que je tire de ce voyage:
– Plus on est pauvre, plus on est généreux
– Plus on vit simplement, plus on est heureux
– Basé sur mon étude de ces 12 derniers mois à travers différents pays et continents, le monde est composé de 5 à 10% de cons, qui vivent partout (ce n’est pas lié à une culture, une nationalité ou une religion…). Mais je retiens surtout qu’il y a des gens extraordi-naires partout dans le monde: j’ai rencontré bon nombre d’entre eux qui m’ont aidée, accueillie, nourrie, et avec lesquels j’ai partagé un bon moment alors que je ne les connaissais pas.

>> En résumé:
J’ai récemment découvert Kwal, un chanteur angevin, et notamment, sa chanson “Le Monde, Mon École” qui résume parfaitement mon état d’esprit. D’ailleurs, durant notre road trip de 2 semaines aux États-Unis avec les Gourm’ Trotters, les enfants réclamaient chaque matin cette chanson. Quelques extraits des paroles:
“L’appel grandissant de la curiosité”
“Remplis toi du monde, ne le consomme pas”
“Mes plus beaux moments, c’est auprès des gens toujours”.
“Les habitants du monde me fascinent”
“J’ai le souvenir de ce rire comme un langage commun, à cet instant je me sens juste humain”
“Je m’sens d’une famille de 7 milliards d’enfants […], partout d’une seule et même espèce”
“Fallait partir loin pour réaliser qu’il y a dans l’ordinaire aussi plein de joies à explorer”
“Voyager pour qu’à la fin rien d’humain ne nous reste étranger”

>> Comment je vois l’avenir:
J’ai confiance en l’Homme: j’ai rencontré tellement de gens adorables et généreux dans chaque pays.
En revanche, j’ai peur pour la Planète… Je suis choquée de voir la pollution, notamment dans les pays en voie de développement, mais pas seulement. La consommation à outrance a des effets terribles sur notre planète: je le savais déjà mais visualiser ce problème en voyageant mais réellement ouvert les yeux sur l’ampleur du désastre… Alors, à ma petite échelle, j’ai décidé de prendre de bonnes résolutions.

>> Mon mot de la fin:
Au cas où l’aventure vous tente, dites vous que le plus dur est de prendre la décision. Le reste, ce n’est que du bonheur.
Et rappelez-vous qu’il n’y a pas UNE façon de voyager. Certains m’ont trouvé courageuse. Sincèrement, je ne trouve pas: après mes quelques mésaventures du début au Sri Lanka, j’ai voulu jouer la sûreté et réservais quasi toujours mes hébergements en avance par exemple.
Pour moi, le vrai courage, c’était par exemple cette Française rencontrée au Pérou, dans le Canyon del Colca. Elle campait, seule, portait tout son matériel de camping sur son dos. Ça, je trouve que c’est très courageux: moi j’aurais trop peur de faire ça seule.

Mais encore une fois, j’ai voyagé à ma manière et c’est aussi pour cela que je me suis sentie si épanouie. Si, au tout début de mon voyage, je voulais essayer de “rentrer dans le moule Backpacker” en m’imaginant devoir être roots, je me suis vite aperçue que ce n’était pas pour moi. Alors certes, j’ai parfois dormi dans des auberges à la propreté douteuse (mes tongs et drap de soie m’ont sauvés plus d’une fois).
Mais en Inde, où je ne me sentais pas très à l’aise du fait des nombreuses mises en garde lues ou entendues ici et là, et aussi de par le regard des hommes, et bien j’ai compris que je n’avais rien à prouver à personne et que si je ne me sentais pas à l’aise, rien ni personne ne m’obligeait à rester.
Et c’est à partir de ce moment-là, où je me suis dit que ce qui importait, ce n’était pas ce que les gens pensaient de moi, mais surtout ce que moi je voulais, que j’ai vraiment apprécié mon voyage.

>> Merci!
Merci à toutes celles et ceux qui m’ont soutenue dans mon aventure.
Merci aux 18 amis qui m’ont accueillie chez eux durant mon voyage.
Merci aux 16 personnes qui sont venues me rejoindre à un moment ou un autre durant mon voyage. Palme d’or pour Laura qui aura voyagé durant 27 heures pour rejoindre le Sénégal à la Bolivie.
Merci aussi à toutes celles et ceux qui ont eu une oreille attentive quand j’en avais besoin, lorsque j’avais quelques moments de blues (il y en a eu peu, mais tout de même)
Merci à tous les gens rencontrés en route, avec qui j’ai partagé un thé, une bière, une chambre pour réduire les coûts, un bout de chemin le temps d’une rando ou bien durant plusieurs jours.

À bientôt, quelque part sur la planète.

 

The year I spent traveling around the world has been one of the -if not THE- richest of my life. So, here is my conclusion to this past year:

>> What I liked the most:
– my freedom: I was able to do what I wanted whenever I wanted, without being pressured by the time
– the balance in my rhythm: I enjoyed visiting friends, sharing moments with family and friends who met me on the road, and also spending time by myself
– all the people (from diverse culture, background, country…) I met with: my best memories are the ones I shared with people
– the fact that I had -almost- 0 constraint/obligation: I felt like my whole year was only made of Saturdays and Sundays

 My most “extraordinary” experiences:
– Horseback riding in Bolivia, and even galloping: I never thought I would ever do it
– Hiking at 16,730 feet, on top of the Rainbow Mountain in Peru
– Walking 282 feet below sea level at Badwatwer, in the Death Valley, USA
Attending Aymara New Year celebrations in Bolivia
– Flying above French Polynesia in the cockpit
– Going back in the time and live twice the day of April 9 (once in New Zealand and once in Tahiti)
– And also meeting all these people from any horizon and sharing incredible moments with them

>> What I have learned about myself:
– Being patient and taking the time
– Being detached from the “materialistic world”. Thinking that my life is now -almost, if I don’t take into consideration the couple of suitcases stocked at my parents’- contained in my 60L backpack makes me feel free
– Enjoying the simple moments in life
– Not worrying too much when there is an issue. When I am afraid of something, I picture the worst case scenario and then I can find a solution more easily. And I have realized that with my passport and a credit card, I will always be safe anywhere
– Overcoming some of my worst fears. I am doing way better with dogs now, (even if the ones in Latin America would always stick with me for hours)
– Nothing is impossible if I really believe in what I want and I do my utmost possible to achieve it
– If something does not make me happy, I am the one who can change things
– I don’t need the others to be happy

>> What I have learned about “the world” / What do I get out of this experience:
– The poorer people are, the more generous they are
– The simpler people live, the happier they are
– Based on my 12-month study across different countries and continents, the world is composed of 5-10% assholes and they live everywhere (this is not related to any culture, nationality or religion). But what I will remember are all these extraordinary people around the world: I have met lots of them who helped me, hosted me, fed me and who I shared a great moment with even though I did not know them.

>> To sum up:
I recently discovered a French singer “Kwal”, and his song “Le Monde, Mon École” sums up my state of mind very well. And, during our 2-week road trip with the Gourm’Trotters, the children would ask for this song every morning. Below some of the lyrics that resonate with me:
“I feel like I belong to a family of 7 billion children”
” I needed to travel far away to realize that there are also many things to explore nearby”
” I travel so that nothing human remains unknown to me”

>> How I see the future:
I trust the mankind as I have met SO many nice and generous people in every country.
However, I fear for the planet. I am shocked to see the pollution, especially in developing countries, but not only. Over consumption has had terrible consequences on our planet. I already knew it, but witnessing it with my own eyes made me realize how big the issue is… So, I have made good resolutions (this may be only to my own scale, but still better than nothing).

>> My conclusion:
If you are tempted by the adventure, keep in mind that the hardest part is to make the decision, the rest is easy and so worth it! And bear also in mind that there is not only ONE way of traveling.
I was told sometimes that I was courageous, but I do not really think so. 
After a few misadventures in Sri Lanka, I always played the safe card and would almost always book my accommodation in advance. To me, the real courage was for instance this French girl I met in Peru, in the Colca Canyon. She was traveling by herself, carrying her own camping gear on her back. To me, this is courage: I would never have done that by myself: I am a whimp.
But, once again, I traveled the way I felt comfortable, and I guess this is the reason why I felt so happy.
If, at the very begining of my travels, I was trying to fit in the “backpackers’type”, I soon realized this was not for me. So, of course I slept in shady hostels, not always clean (my flipflops and silk sheet saved my life a couple of times). But in India, when I did not feel comfortable due to the numerous warnings I had received/read, I understood that I had nothing to prove to anyone and that if I did not feel like it, no one nor nothing was forcing me to stay.
And the moment when I realized that, what mattered to me was not what the others thought of me, but truly what I really wanted, is the moment when I truly started to appreciate my experience.

>> Thanks!
Thanks to all of you who supported me in my adventure.
Thanks to my 18 friends who hosted me at their placeduring my travel.

Thanks to the 16 people who joined me at some point on the road. And the award of the most courageous one goes to Laura who traveled 27 hours to meet me in Bolivia, coming from Senegal.
Thanks also to all the people who were there when I needed support or help.
Thanks to all the people I met on the way, sharing a tea or a beer with them, or a room to split costs, part of a walk or a few days together.

See you soon somewhere on the planet!