Sénégal: mes adresses / My suggestions in Senegal

Camp du Désert, Lompoul

Ci-dessous, vous trouverez mes suggestions d’adresses au Sénégal. Below you will find the places I would recommend in Senegal:

Dakar:
restaurant Sunu Makame, sur l’île de Ngor: délicieux poissons et fruits de mer frais. On Ngor island, very fresh fishes and seashells

Lompoul:
Camp du Désert, ecolodge: 36$. 18000CFA la nuit incluant diner et petit déjeuner. Beautiful sustainable ecolodge in the middle of the desert. Dinner and breakfast are included

Saint Louis:
La Linguère: restaurant Sénégalais: Excellent yassa poulet (poulet avec riz blanc et sauce aux oignons). Great Senegalese food. The chicken Yassa (chicken with white rice and onion sauce) is very good
Siki: La déco est très très sympa et la lotte au curry est délicieuse. The curry fish is delicious and I loved the decor

Toubacouta:
La Mangrove: restau avec trois ou quatre plats du jour, tous délicieux, et Boure (le gérant) est très sympa. Restaurant with only 3 or 4 main dishes: all of them were very good and Boure, the manager, is very friendly.

Kolda:
– GIE Deggo : artisanat créé par des personnes handicapées: un super choix de petits cadeaux très sympas, et en plus, c’est pour une bonne cause (deggo2014@gmail.com). Handicraft made by handicaped people: ideal for small souvenirs and plus, it serves a good cause

Mes photos du Sénégal / My pictures of Senegal

Étonnant Sénégal/ Surprising Senegal

IMG_3811

Mustapha termine les ajustements de ma jupe

Voici ce qui m’a étonnée au Sénégal:
– Contrairement à mes idées reçues, tout le monde ne parle pas français au Sénégal: la langue la plus commune est le wolof, et seuls 8% de la population est catholique, les musulmans sont majoritaires à 90%
– Entendre le muezzin appeler à la prière 5 fois par jour et voir un nombre si important de mosquées partout dans le pays
– Observer le contraste entre la richesse de Dakar (immeubles tout neufs, magasins Brioche Dorée et Auchan), et le reste du pays pauvre (très mauvais état des véhicules, ânes qui tirent des charrettes, poussière partout)
– Constater à quel point le pays peut être vert (on est en pleine saison des pluies, donc forcément ça aide)
– Voir les ainés des fratries s’occuper des plus jeunes comme si c’était leurs propres
enfants, et tout le monde obéit
– Constater qu’au Sénégal, tout se fait en communauté. Même lorsque tu fais une activité seul (lecture par ex), tu ne restes pas dans ton coin mais tu viens rejoindre le groupe
– Noter la différence entre le bon état des routes principales (j’exclus la route pour aller dans le village de Laura) comparé à l’état désolant des moyens de transport (de vraies épaves)
– La plupart des tailleurs sont des hommes
– Très peu de bâtiments à Dakar (et aucun en dehors de la capitale) ont des numéros / indications précises, donc pas d’adresse. Le chauffeur de taxi te laisse donc entre 2 repères. Ex: dans la 2ème rue à gauche après la base militaire… Pas toujours simple du coup quand on ne connait pas la ville

Mes photos du Sénégal

Below you will find what surprised me in Senegal:
– Unlike the cliches I had in mind, not everyone speaks French in Senegal: the most common language is wolof, and only 8% of the population is catholic, Muslim people represent 90% of the Senegalese
– Hearing the muezzin calling for prayer 5 times a day and see so many mosques all around the country
– Seeing the deep contrast between the rich and very modern city of Dakar (brand new buildings, Brioche Doree or Auchan grocery stores) and the rest of the country which is poor (very old vehicles, charrettes and donkeys on unpaved roads)
– Seeing how green the country can be (well, at the same time, it was rainy season…)
– Seeing older children taking care of their younger siblings or cousins
– Understanding that, in Senegal, community is an art of living. Even if you do something by yourself (like reading), you don’t stay by yourself but join the group
– Noticing the difference between the very good conditions of the main roads (except for the road leading to MYF) and the vehicles that are extremely old and in very bad shape)
– Very few buildings in Dakar (and none in the rest of the country) have specific addresses. Therefore, you need to give directions to the taxi driver using landmarks. I wonder how the mail delivery works…
– Most of the tailors (and I saw lots of them in every village) are men

My pictures of Senegal

Sénégal: mon itinéraire/ My itinerary in Senegal 

J’ai passé 14 jours au Sénégal et voici mon itinéraire:
– Dakar, marché, ile de Ngor: 2 nuits
– Lompoul, désert, ecolodge, calme: 1 nuit
– Saint Louis, ville coloniale, histoire, quartier des pêcheurs, parc national de la Langue de Barbarie: 3 nuits
– Toubacouta, Sine Saloum, mangrove, oiseaux, village de la Reine, calme: 3 nuits
– Medina Yoro Foulah (MYF): village de Laura, marché, découverte du village: 3 nuits
– Kolda, marché, artisanat: 1 nuit

Mes photos du Sénégal

I spent 14 days in Senegal and here is my itinerary:
– Dakar, market, Ngor Island: 2 nights
– Lompoul, desert, ecolodge, quietness: 1 night
– Saint Louis, colonial city, history, fishermen’s district, National Park of the Langue de Barbarie: 3 nights
– Toubacouta, Sine Saloum, mangrove, birds, village run by a Queen, quietness: 3 nights
– Medina Yoro Foulah (MYF): Laura’s village, market, visit of the village: 3 nights
– Kolda, market, handicrafts: 1 night


My pictures of Senegal 

Sénégal: je n’ai pas aimé/ What I did not like in Senegal 

IMG_6990.JPGVoici ce qui m’a déplu au Sénégal:
– La chaleur étouffante (37 degrés) et l’humidité (74%) qui nous ont assommées le jour de notre arrivée à Dakar: il faut dire aussi qu’on avait dormi seulement 3h la veille (vol très matinal). Cette sensation d’être écrasée par la chaleur m’aura suivi tout au long du voyage
– La pollution le long des routes, dans les rues, dans les parcs naturels, mais malheureusement, je m’y attendais
– Le contraste entre la pauvreté dans les rues et le chic des endroits pour les expatriés
– Le fait de devoir discuter les prix car, en tant que toubab (blanc), on nous augmente systématiquement les tarifs. Heureusement, Laura était là pour négocier
– L’impression que l’Afrique est un peu la poubelle (au sens large) de l’Occident: les voitures ont plus de 900,000km au compteur, on voit des publicités en anglais, comme si les pays anglophones avaient envoyé le reste de leurs affiches en Afrique
– Le fait de voir les Talibés, ces enfants de 5 à 15 ans, qui étudient dans les écoles coraniques, et que l’on envoie mendier dans la rue (cela fait partie de leur apprentissage)
– L’insistance avec laquelle les hommes nous abordent dans la rue et ne nous lâchent pas…

Mes photos du Sénégal

Below you will find what I did not like in Senegal:
– The suffocating heat and humidity everywhere we would go. This really knocked me down (note: this is rainy season…)
– The pollution along the roads, streets, in natural reserves… everywhere. There is barely any trash collection system in the country
– The negotiation to get decent prices because, as a toubab (white person), all the prices increased for us. Fortunately, Laura was here to do the talking in Pular (one of the Senegalese dialects)
– The impression that Africa is the giant trash of the Western world. In Senegal, they drive recycled cars whose mileage blocked at 560,000 miles. They also display English advertisements as if the English-speaking countries had sent their leftover to Senegal, where people speak some French and wolof, but rarely English
– Seeing the Talibes, these 5- to 15-year old children begging in the streets. They study in Coranic schools and it is part of their learning
– How insisting Senegalese men can be to socialize and encourage you to “bring [them] to Europe or America”

My pictures of Senegal

Sénégal: j’ai aimé / What I liked in Senegal

IMG_6653.JPGVoici ce qui m’a plu au Sénégal:

Dakar:
– passer ma 1ère soirée en Afrique chez Julien, qui vit depuis plusieurs années au Sénégal: il nous a expliqué, le temps d’un diner, de façon condensée, beaucoup de choses sur la culture Sénégalaise et il nous a donné les clefs pour mieux appréhender le pays
– être invitée par Jules Souleymane à boire un verre dans sa maison sur l’île de Ngor

Lompoul:
– Dormir dans une tente au milieu du désert et sentir les odeurs d’eucalyptus et écouter le vent dans les feuilles
– Prendre ma douche dehors, au milieu du désert, sous un ciel étoilé
– Discuter, durant le petit-déjeuner, avec Sek, puis Babakar de leur pays et de la perception, des tribus wolof, serrer et pular (peule)

Saint Louis:
– M’imaginer la grandeur passée de cette ville, à l’époque où Saint Louis était la capitale de l’Afrique de l’Ouest

Toubacouta (Sine Saloum):
– Découvrir la mangrove en bateau et apprécier la quiétude de cet endroit non pollué par le plastique
– En apprendre plus sur le pays et la région avec Ibou, notre super guide, et rencontrer Fatou, 98 ans, la reine du village de Sippo

Medina Yoro Foulah, MYF:
– Traverser la Gambie et découvrir de nouveaux paysages, même si les trajets sont éprouvants
– Jouer au Uno avec Mamadou, Abussi, Souleymane, Ahmad, Fatimata, et tous les autres enfants qui venaient s’ajouter à chaque nouvelle partie
– Découvrir le marché du dimanche
– Nous amuser avec Farih, 2 ans, et la regarder évoluer dans son environnement

Et aussi:
– La Teranga, ie la gentillesse des gens, qui fait la réputation du Sénégal
– Admirer les habits colorés que portent hommes et femmes. Même dans des rues sales, ils conservent leur élégance
– L’élégance des femmes qui se tiennent droite pour maintenir leur charge sur leur tête, tout en portant leurs bébés dans le dos
– Constater que dans un pays aux religions et ethnies différentes, tout le monde cohabite très bien et il n’y a pas de conflit
– Les devantures des coiffeurs

Mes photos du Sénégal

Below you will find what I liked in Senegal:

Dakar:
– Spending my 1st night in Africa discussing with Julien, who has lived in Senegal for a few years. He explained to us, in a short version, the basics about Senegalese culture and he gave us the keys to understand better the country.
– Being invited by Jules Souleymane to have a drink at his place on N’gor Island

Lompoul:
– Sleeping in a nomad tent in the middle of the desert, smelling eucalyptus and listening to the wind blowing in the trees
– Taking my shower outside, under the stars
– Talking to Sek and then Babakar about their country, their perception, and also of the wolof, serrer and pular tribes

Saint Louis:
– Trying to picture what it was liked to live i the city when it was the capital of the French colonial West Africa

Toubacouta (Sine Saloum):
– Discovering the mangrove on a barge and enjoying the quietness of this place, where there is no plastic pollution :-)!
– Learning more about the country and the region with Ibou, our amazing guide, and meeting Fatou, 98 yo, queen of her village Sippo

Medina Yoro Foulah, MYF:
– Playing Uno with Mamadou, Abussi, Souleymane, Ahmad, Fatimata and all the other children who would join us after each game
– Exploring the Sunday market
– Having fun with Farih, the cutest 2 year old Senegalese girl

And also:
– Experiencing the famous Senegalese Teranga (hospitality)
– Admiring the colorful outfits that men and women wear. Even in dirty streets, they look very chic
– Watching how elegant the women are: they are always walking very straight to keep their load on their head while carrying their babies in their backs
– Seeing that, in a country where there are different religions and multiple ethnic groups, everyone seems to get on well, there is no conflict
– Smiling at the hairdressers’ display signs

My pictures of Senegal 

Sénégal: le pays de la Teranga / Senegal, the country of Teranga

Avec Fatou, 98 ans, chef du village de Sippo

Avant de me pencher un peu sur le Sénégal pour savoir où j’allais mettre les pieds, je n’avais jamais entendu parler de la Teranga.
Mais j’ai rapidement compris que c’était ce qui faisait la réputation des Sénégalais: la teranga, autrement dit: l’hospitalité.
Et c’est vrai qu’on a eu l’occasion de tester cette Teranga dès nos 1ers pas dans le pays.
– Entre le chauffeur de taxi, prêt à nous attendre 10′ pour ensuite prolonger sa course de 500m seulement sans nous allonger le prix,
– Ou bien encore ce coiffeur/barbier qui nous a volontiers prêté son téléphone sans rien nous demander en échange,
– Ou bien Jules Souleyman qui nous a invitées à boire un verre dans sa maison alors qu’on était sur la plage d’Ngor: que de rencontres très sympathiques en 2 jours!

Et cela a ensuite continué. Dans le Sine Saloum par exemple, on est allées se balader dans la mangrove avec Ibou (Ibraham) qui nous a fait découvrir sa région magnifique. Il nous a aussi initié à la cérémonie de l’ataya (le thé très sucré qui se boit partagé, en communautés et en trois phases successives), et a aussi grillé sur le barbecue des huîtres fraîchement pêchées (un régal).
Ibou nous a d’ailleurs donné des prénoms locaux, pour mieux nous fondre dans le décor. Perrine a ainsi été renommée Aissatou, Marga Khady et moi Mariama (depuis son arrivée, Laura est Kumba N’diyaie, prononcez “Koumbadjaï”).

Et puis il y aussi eu la rencontre avec la famille sénégalaise de Laura dans son village. Ici, les gens vivent dans un “compound”, c’est à dire que la famille -très très- élargie vit dans plusieurs maisons/huttes rassemblées autour d’une cour. Dans le cas de Laura, elle est hébergée dans la famille du maire, et environ 30 personnes vivent en communauté, partageant ensemble les repas, mais aussi les animaux (ânes, chèvres et zébus -vaches avec des cornes-), l’usage du puits, le poste de télé commun…
Chacun s’occupe des enfants comme si c’était son propre enfant, frère ou soeur. Chaque jour, les gens prennent le temps de venir dire bonjour les uns aux autres.
Et le sourire et la bonne humeur sont toujours de mise. Même Mamadou, alors qu’il perdait depuis longtemps au Uno, et venait encore de repiocher 4 cartes, nous assurait “ce n’est pas grave, je vais surmonter”.

Une chose que je retiendrai du Sénégal: quel que soit le niveau de vie des gens, cela semble être dans leurs gènes que d’inviter les gens, qu’ils soient des amis/familles ou étranger: ils le font avec grand plaisir.

Mes photos du Sénégal

Before looking for information about Senegal, I had never heard about Teranga.
But I quickly understood what Senegalese were famous for: the Teranga, ie hospitality. And I must say that from the very beginning of our trip, I experienced it, namely with:
– our taxi driver, ready to wait for another 10 minutes for us, before then driving only for 2 minutes, without asking for more money
– the barber who lent us his phone without being suspicious at all
– or Jules Souleymane who invited us for a drink at his place, while we were on the beach on Ngor Island. So many nice encounters in two days.

And this kept going!
In Sine Saloum for instance, we discovered the mangrove with Ibou who showed us his wonderful region. He also showed us the Ataya (tea) ceremony, he even grilled fresh oysters on the beach.
Ibou also gave us Senegalese names so that we could blend in the culture, Perrine is now Aissatou, Marga is Khady and I am Mariama. Since she arrived in her village, Laura’s been named Kumba N’diaiye.
And then, we met Laura’s Senegalese family in her village. There, people live in a compound, ie the very extensive family lives in several houses/huts next to each other.

As for Laura, she is hosted in the mayor’s family, where about 30 people live in the community, sharing together meals, but also the animals (donkeys, cows and goats), the well and the TV set. Everyone takes care of the children as if they were their own child or sibling. Everyday, people take the time to come and say hello.
And everybody is always smiling and in a good mood. Even Mamadou, while he had to take 4 more cards when playing Uno even though he was losing already, said with wisdom “it is not a big deal, I will overcome”.

One thing I will keep in mind about Senegal: no matter how poor or rich the people are, they will always invite a new person to join them: it seems like it runs in their blood.

My pictures of Senegal

 

Sénégal: mes premiers pas en Afrique / Senegal : my first steps in Africa 

J’ai “abordé” le Sénégal comme n’importe quel autre pays: sans trop me préparer avant, et ce, pour plusieurs raisons:
– mon -trop?- rapide retour en France qui ne m’a pas laissé le temps de me pencher sur le sujet
– l’envie de me laisser surprendre
– le fait de rejoindre Laura, qui vit là bas depuis maintenant 1 an et demi
– le fait de ne pas partir seule cette fois-ci, mais aussi avec Marga et Perrine
Donc, dans ma tête, j’allais me laisser porter par mes vacances. J’étais aussi tombée par hasard sur un reportage télé sur le Sénégal et qui montrait le dynamisme du pays. Et puis, d’après les images que j’avais en tête, le Sénégal était, certes un pays en voie de développement, donc je ne m’attendais pas à du grand luxe, mais dans mon esprit, c’était quand même un pays qui s’en sortait relativement bien. Pour moi, c’était suffisant, je verrais bien le reste sur place.
Mais ça, c’était avant que je ne me rende compte de la VRAIE réalité.

Aujourd’hui, on est lundi, cela fait donc 5 jours qu’on est arrivées au Sénégal, et j’ai seulement réalisé hier (tout comme Perrine et Marga d’ailleurs) que nous sommes bel et bien en Afrique.
Certes, durant nos 2 premiers jour à Dakar, j’avais pu constater:
– le contraste entre quelques buildings flambants neufs et les abris de fortune, les routes fraichement goudronnées et les chemins de terre parsemés de trous
– la chaleur étouffante (37 degrés avec 75% d’humidité) qui pèse lourd sur mes épaules
– les odeurs parfois très fortes
– la pollution: de nombreux tas de plastiques qui jonchent le paysage.
Mais j’avais déjà eu des expériences similaires dans d’autres pays donc je m’y attendais un peu. Et notre nuit dans le désert, dans les dunes de Lompoul, dans un écolodge où l’on entendait seulement les chameaux et oiseaux, était très paisible et donnait donc un goût de vacances.

Mais le “choc” s’est vraiment produit hier, lorsqu’on a visité Saint Louis, ville tout au nord ouest du pays, à la frontière avec la Mauritanie.
En tant qu’ancienne capitale coloniale française, je m’attendais un peu à trouver une ville ressemblant à Pondichery en Inde ou Luang Prabang au Laos: des bâtiments à l’architecture et un air de France avec une saveur locale.
En arrivant à Saint Louis, j’ai certes reconnu l’architecture, mais j’ai surtout été très étonnée du mauvais état des bâtiments.
Pour en savoir plus, on a donc décidé de faire une visite guidée hier, en fin d’après-midi, quand la chaleur devenait plus supportable.
Raza, notre guide, nous a donc conduit en calèche à travers les rues du vieux Saint Louis, nous expliquant la grandeur passée. Ces vieux murs chargés d’histoire seraient certainement très bavards s’ils pouvaient parler. Mais malheureusement, nombre d’entre eux sont quaisment en ruine. La ville a été classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 2000 mais les projets de rénovation n’ont débuté qu’en 2008, et vont prendre pas mal de temps…
Puis, nous avons traversé le pont et sommes allés dans le quartier des pêcheurs. Et c’est là que je me suis vraiment sentie mal à l’aise. Tout d’abord, on a emprunté un chemin que je pensais être secondaire car il était en terre et complètement défoncé. Et puis, on passait aussi très près des habitations: j’ai vite compris, en voyant les bus chargés de personnes jusque sur le toit, qu’il s’agissait en fait de la route principale.
Notre guide nous a donc amenées jusqu’au marché de poissons/ la conserverie pour nous expliquer la façon dont le poisson est exploité ici. L’odeur était très prenante et les mouches s’en donnaient à coeur joie. Mais, encore une fois, ce n’est pas ce qui m’a le plus choquée.
Tout le long du trajet, en traversant ce quartier de pêcheurs, on est passé devant beaucoup beaucoup de gens (c’était dimanche et ce sont les vacances scolaires).

J’ai trouvé que les conditions de vie dans lesquelles les gens vivent sont extrêmement dures: leurs habitations sont des bâtiments de brique avec des toits en tôle, la plupart des gens restant dehors, dans la poussière, car il fait trop chaud à l’intérieur. Les chèvres, quand elles ne sont pas attachées à une ficelle de 20cm, vont et viennent dans les habitations. Les charrettes que tirent les ânes passent devant les maisons, et bataillent avec les bus et camions pour se frayer un chemin, tout cela dans une odeur de mazout (évidemment, tous les véhicules sont les vieilles épaves d’Europe -plus du tout aux normes- que les Sénégalais ont recyclés).
J’avais l’impression d’être la reine colon dans son carrosse qui salue la foule, et en même temps, d’être dans un zoo en train de regarder la façon dont vivent les autochtones: cela m’a vraiment mise mal à l’aise.
Mais malgré cela, la plupart des enfants nous criaient “bonjour” en nous saluant de la main, avec le sourire jusqu’aux oreilles.

En revenant sur l’ile qui abrite le vieux St Louis, j’ai tout à coup trouvé cette partie de la ville très propre par rapport à ce que je venais de voir.
Et j’ai de nouveau retrouvé ce sentiment contradictoire et qui me met mal à l’aise, sentiment qui m’a habité dans certains pays que j’ai visités, comme l’Inde, ou bien certaines parties du Laos, Cambodge ou Birmanie:
– la tristesse de voir la misère dans laquelle vit une grande majorité des autochtones
– et en même temps, je dois l’avouer, le soulagement de retrouver notre Airbnb sans odeur, avec une douche et de l’air conditionné…
Je ne m’attendais certainement pas à voir une telle misère. Mais comme me l’expliquait Laura, les Sénégalais n’ont pas la même perception que nous, et vivre à 15 dans une même pièce par exemple est tout à fait normal pour eux.

Donc, comment se passent mes “vacances” au Sénégal? Pour moi, il ne s’agit pas de vacances mais d’une expérience humaine très intense qui requiert beaucoup d’énergie.

Mais, si ce post peut vous paraître assez pessimiste, détrompez vous: je suis, malgré tout, très contente d’être confrontée à cette réalité. Et vivre cette réalité est encore bien plus intense que le quotidien que Laura peut raconter dans son blog. D’ailleurs, en fin de semaine, nous allons passer 2 jours dans son village, dans le sud du pays: j’ai hâte et appréhende un peu en même temps.

Et la prochaine fois, je vous parlerai de la Teranga (hospitalité) qui fait la réputation -tout à fait justifiée- du Sénégal.

Mes photos du Sénégal

I did not really prepare my trip to Senegal for several reasons:
– I only came back to France for a few days, so not much time
– I wanted to be surprised once I would get there
– I was meeting Laura, my friend who has lived there for 1.5 years
– I was not traveling by myself this time, but also with my friends Marga and Perrine.
So, I was planning on going with the flow. Also, I had recently seen a documentary about the new economic dynamism of Senegal. And, according to the cliches I had in mind, Senegal was of course a developing country so I was not expecting much comfort, but I thought it was a country that was doing quite well. So, this prep was enough for me to enjoy my trip, at least I thought it was.

But this was before I realized what the TRUE life in Senegal is.
Today is Monday and we arrived 5 days ago, but I only fully realized yesterday that we are in Africa.
Indeed, during our first 2 days in Dakar, I experienced:
– the difference between brand new buildings and sheltered houses, between brand new roads and dirt unpaved paths with giant holes
– the very hot and humid weather that can be very tiring
– the very strong smells in some areas
– the pollution: plastic dumps all along the way
But unfortunately, I had already experienced this in other countries, so I was not so surprised. And the night we spent in Lompoul desert, in an ecolodge in the sand dunes, a place where we could only hear camels and birds, was very relaxing and it felt like we were on vacation.

But the “choc” occurred yesterday when we visited Saint Louis, the NorthWesternmost city of Senegal, next to the border with Mauritania. As Saint Louis used to be the former capital of the French colony, I was expecting a city similar to Pondichery in India or Luang Prabang in Laos: a French atmosphere and French style architecture with a local flavor.
Well, when arriving in the city, I did recognize the former French architecture, but most of the buildings looked like ruins.
So, in order to know more about the city, we decided to do a guided tour of the city yesterday afternoon.
Raza, our guide, drove us with a horse and wooden carriage through the streets of Old Saint Louis. If the walls could talk, they would surely have great stories to tell. But for now, they are in really bad shape. The city was listed on the Unesco World Heritage in 2000 but renovation works only started in 2008 and it will take a very long time before the city is done with its facelift.

Then, we crossed the bridge to go to the fishermen’s district. And this is where I felt very uncomfortable.
First of all, I thought we took a secondary road as the dirt path we were riding on was nothing but dust and holes. And also, we were very very close to the houses. But when I saw that the bus -full of people, including on the roof- was taking the same path, I understood we were on the main road.
Our guide brought us to the fish market /conserverie to explain us what they do with the fish. Although very interesting, the smell was quite strong and flies were in heaven. But, once again, this is not what shocked me the most…
During the entire crossing of this neighborhood, we saw many many people (it was Sunday and school holidays too). I had the feeling I was a colonizer queen waving at the crowd, and at the same time, I was in a zoo watching at the way animals live. That made me very uncomfortable.
To me, the living conditions of these people are extreme: their houses are made of bricks and metal roofs, they live in dust, in the middle of trash, most of the people stay outside as it is too hot inside. The goats, when they are not attached to a 20cm-string, run in and out of the houses. The donkeys pull heavy wooden carts and need to fight to make their way through buses and trucks. All the vehicles -old cars from Europe- are being recycled by Senegalese people, but they pollute a lot and constantly break down.
When we came back in downtown Saint Louis, I suddenly found this part of town very clean (compared to what I had just seen).

But, despite all of this, most of the children were waving at us and greeting us with some “Bonjour!” or “Asalam Alleikoum” with a wide smile.
And then, I had a feeling similar to the one I had on countries I visited such as India, as well as parts of Laos, Cambodia or Myanmar, a very contradictory feeling:
– I was sad to see the living conditions of these Senegalese people
– and yet, I will admit that I was also relieved to be back to our clean Airbnb where I could take a shower, enjoy the AC and where there was no strong smells
I was certainly not prepared to see such misery… But, as Laura explained to me, Senegalese people do not see things the same way, and for instance, living with 15 people in the same house is not an issue for them.

So, how are my holidays in Senegal going? To me, this is not a vacation but a very intense human experience that requires a lot of energy.
What I wrote may sound pessimistic, but despite everything, I am very happy to live such an eye-opening experience. There is a huge gap between getting Laura’s impressions through her blog and experiencing the country myself.

Next time, I will tell you about what Senegalese people are known for : the Teranga (hospitality).

My pictures of Senegal