Mon bilan après un an / After one year on the road: my conclusion

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The first step to getting what you want is having the courage to get rid of what you don’t

L’année que je viens de vivre a assurément été l’une des plus riches de mes -presque- 36 ans de vie. C’est donc maintenant l’heure de mon bilan:

>> Ce que j’ai le plus apprécié durant cette année:
– ma liberté: le fait de pouvoir faire ce que je voulais, quand je voulais et sans contrainte de temps
– le mélange de rythme: aller rendre visite à des amis, partager des moments avec les amis/la famille venus me rendre visite, et passer aussi des moments seule
– mes rencontres avec tant de personnes d’horizons (culture, milieu, idées…) si différents: mes meilleurs souvenirs sont assurément ceux partagés avec les gens
– la -quasi- absence de contraintes: j’ai eu le sentiment que mon année n’a été composée que de samedis et de dimanches, et c’était bien agréable 😉

>> Mes expériences les plus “extraordinaires”:
– Monter à cheval en Bolivie et faire du galop! (Inimaginable pour moi)
– Grimper à 5100m, (plus haut que le Mont Blanc!), au Pérou, à la Rainbow Mountain
– Marcher à 86 mètres sous le niveau de la mer, dans la Vallée de la Mort, aux États-Unis
– Assister au Nouvel An Aymara sur le lac Titicaca en Bolivie
Voler dans le cockpit d’un avion en Polynésie
Remonter le temps et vivre 2 fois la même journée en prenant l’avion le lundi matin à Auckland en Nouvelle Zélande et en atterrissant le dimanche après-midi à Papeete, Tahiti
– Mais surtout rencontrer tous ces gens (trop nombreux pour les énumérer) merveilleux et partager tous ces moments uniques avec ces personnes, ainsi que mes amis et ma famille vus en route.

>> Ce que j’ai appris sur moi:
– Être patiente et prendre le temps
– Me détacher du matériel qui n’a, au fond, que peu d’importance. Le fait de me dire que ma vie tient presque -si je mets de côté les quelques valises stockées chez mes parents- dans un sac de 60 litres participe aussi à mon sentiment de liberté
– Apprécier les bonheurs simples de la vie
– Relativiser/dédramatiser par rapport aux différentes situations. Quand quelque chose me fait peur, j’imagine le pire scénario, ce qui me permet de relativiser et trouver une solution. Et puis, j’ai compris qu’avec mon passeport et une carte bancaire, je m’en sortirai toujours
– Surmonter certaines de mes peurs. Je maîtrise beaucoup mieux ma phobie des chiens, même si tous ceux d’Amérique latine venaient systématiquement se coller à moi et me suivaient pendant des heures (en Bolivie, au Pérou)
– Rien n’est impossible à partir du moment où je crois vraiment en ce que je veux et où je me donne les moyens de le faire
– Si quelque chose ne me plait pas et que je ne me sens pas heureuse, il ne tient qu’à moi de changer le cours de ma vie.
– Je n’ai pas besoin des autres pour être heureuse

>> Ce que j’ai appris sur “le monde” / Les enseignements que je tire de ce voyage:
– Plus on est pauvre, plus on est généreux
– Plus on vit simplement, plus on est heureux
– Basé sur mon étude de ces 12 derniers mois à travers différents pays et continents, le monde est composé de 5 à 10% de cons, qui vivent partout (ce n’est pas lié à une culture, une nationalité ou une religion…). Mais je retiens surtout qu’il y a des gens extraordi-naires partout dans le monde: j’ai rencontré bon nombre d’entre eux qui m’ont aidée, accueillie, nourrie, et avec lesquels j’ai partagé un bon moment alors que je ne les connaissais pas.

>> En résumé:
J’ai récemment découvert Kwal, un chanteur angevin, et notamment, sa chanson “Le Monde, Mon École” qui résume parfaitement mon état d’esprit. D’ailleurs, durant notre road trip de 2 semaines aux États-Unis avec les Gourm’ Trotters, les enfants réclamaient chaque matin cette chanson. Quelques extraits des paroles:
“L’appel grandissant de la curiosité”
“Remplis toi du monde, ne le consomme pas”
“Mes plus beaux moments, c’est auprès des gens toujours”.
“Les habitants du monde me fascinent”
“J’ai le souvenir de ce rire comme un langage commun, à cet instant je me sens juste humain”
“Je m’sens d’une famille de 7 milliards d’enfants […], partout d’une seule et même espèce”
“Fallait partir loin pour réaliser qu’il y a dans l’ordinaire aussi plein de joies à explorer”
“Voyager pour qu’à la fin rien d’humain ne nous reste étranger”

>> Comment je vois l’avenir:
J’ai confiance en l’Homme: j’ai rencontré tellement de gens adorables et généreux dans chaque pays.
En revanche, j’ai peur pour la Planète… Je suis choquée de voir la pollution, notamment dans les pays en voie de développement, mais pas seulement. La consommation à outrance a des effets terribles sur notre planète: je le savais déjà mais visualiser ce problème en voyageant mais réellement ouvert les yeux sur l’ampleur du désastre… Alors, à ma petite échelle, j’ai décidé de prendre de bonnes résolutions.

>> Mon mot de la fin:
Au cas où l’aventure vous tente, dites vous que le plus dur est de prendre la décision. Le reste, ce n’est que du bonheur.
Et rappelez-vous qu’il n’y a pas UNE façon de voyager. Certains m’ont trouvé courageuse. Sincèrement, je ne trouve pas: après mes quelques mésaventures du début au Sri Lanka, j’ai voulu jouer la sûreté et réservais quasi toujours mes hébergements en avance par exemple.
Pour moi, le vrai courage, c’était par exemple cette Française rencontrée au Pérou, dans le Canyon del Colca. Elle campait, seule, portait tout son matériel de camping sur son dos. Ça, je trouve que c’est très courageux: moi j’aurais trop peur de faire ça seule.

Mais encore une fois, j’ai voyagé à ma manière et c’est aussi pour cela que je me suis sentie si épanouie. Si, au tout début de mon voyage, je voulais essayer de “rentrer dans le moule Backpacker” en m’imaginant devoir être roots, je me suis vite aperçue que ce n’était pas pour moi. Alors certes, j’ai parfois dormi dans des auberges à la propreté douteuse (mes tongs et drap de soie m’ont sauvés plus d’une fois).
Mais en Inde, où je ne me sentais pas très à l’aise du fait des nombreuses mises en garde lues ou entendues ici et là, et aussi de par le regard des hommes, et bien j’ai compris que je n’avais rien à prouver à personne et que si je ne me sentais pas à l’aise, rien ni personne ne m’obligeait à rester.
Et c’est à partir de ce moment-là, où je me suis dit que ce qui importait, ce n’était pas ce que les gens pensaient de moi, mais surtout ce que moi je voulais, que j’ai vraiment apprécié mon voyage.

>> Merci!
Merci à toutes celles et ceux qui m’ont soutenue dans mon aventure.
Merci aux 18 amis qui m’ont accueillie chez eux durant mon voyage.
Merci aux 16 personnes qui sont venues me rejoindre à un moment ou un autre durant mon voyage. Palme d’or pour Laura qui aura voyagé durant 27 heures pour rejoindre le Sénégal à la Bolivie.
Merci aussi à toutes celles et ceux qui ont eu une oreille attentive quand j’en avais besoin, lorsque j’avais quelques moments de blues (il y en a eu peu, mais tout de même)
Merci à tous les gens rencontrés en route, avec qui j’ai partagé un thé, une bière, une chambre pour réduire les coûts, un bout de chemin le temps d’une rando ou bien durant plusieurs jours.

À bientôt, quelque part sur la planète.

 

The year I spent traveling around the world has been one of the -if not THE- richest of my life. So, here is my conclusion to this past year:

>> What I liked the most:
– my freedom: I was able to do what I wanted whenever I wanted, without being pressured by the time
– the balance in my rhythm: I enjoyed visiting friends, sharing moments with family and friends who met me on the road, and also spending time by myself
– all the people (from diverse culture, background, country…) I met with: my best memories are the ones I shared with people
– the fact that I had -almost- 0 constraint/obligation: I felt like my whole year was only made of Saturdays and Sundays

 My most “extraordinary” experiences:
– Horseback riding in Bolivia, and even galloping: I never thought I would ever do it
– Hiking at 16,730 feet, on top of the Rainbow Mountain in Peru
– Walking 282 feet below sea level at Badwatwer, in the Death Valley, USA
Attending Aymara New Year celebrations in Bolivia
– Flying above French Polynesia in the cockpit
– Going back in the time and live twice the day of April 9 (once in New Zealand and once in Tahiti)
– And also meeting all these people from any horizon and sharing incredible moments with them

>> What I have learned about myself:
– Being patient and taking the time
– Being detached from the “materialistic world”. Thinking that my life is now -almost, if I don’t take into consideration the couple of suitcases stocked at my parents’- contained in my 60L backpack makes me feel free
– Enjoying the simple moments in life
– Not worrying too much when there is an issue. When I am afraid of something, I picture the worst case scenario and then I can find a solution more easily. And I have realized that with my passport and a credit card, I will always be safe anywhere
– Overcoming some of my worst fears. I am doing way better with dogs now, (even if the ones in Latin America would always stick with me for hours)
– Nothing is impossible if I really believe in what I want and I do my utmost possible to achieve it
– If something does not make me happy, I am the one who can change things
– I don’t need the others to be happy

>> What I have learned about “the world” / What do I get out of this experience:
– The poorer people are, the more generous they are
– The simpler people live, the happier they are
– Based on my 12-month study across different countries and continents, the world is composed of 5-10% assholes and they live everywhere (this is not related to any culture, nationality or religion). But what I will remember are all these extraordinary people around the world: I have met lots of them who helped me, hosted me, fed me and who I shared a great moment with even though I did not know them.

>> To sum up:
I recently discovered a French singer “Kwal”, and his song “Le Monde, Mon École” sums up my state of mind very well. And, during our 2-week road trip with the Gourm’Trotters, the children would ask for this song every morning. Below some of the lyrics that resonate with me:
“I feel like I belong to a family of 7 billion children”
” I needed to travel far away to realize that there are also many things to explore nearby”
” I travel so that nothing human remains unknown to me”

>> How I see the future:
I trust the mankind as I have met SO many nice and generous people in every country.
However, I fear for the planet. I am shocked to see the pollution, especially in developing countries, but not only. Over consumption has had terrible consequences on our planet. I already knew it, but witnessing it with my own eyes made me realize how big the issue is… So, I have made good resolutions (this may be only to my own scale, but still better than nothing).

>> My conclusion:
If you are tempted by the adventure, keep in mind that the hardest part is to make the decision, the rest is easy and so worth it! And bear also in mind that there is not only ONE way of traveling.
I was told sometimes that I was courageous, but I do not really think so. 
After a few misadventures in Sri Lanka, I always played the safe card and would almost always book my accommodation in advance. To me, the real courage was for instance this French girl I met in Peru, in the Colca Canyon. She was traveling by herself, carrying her own camping gear on her back. To me, this is courage: I would never have done that by myself: I am a whimp.
But, once again, I traveled the way I felt comfortable, and I guess this is the reason why I felt so happy.
If, at the very begining of my travels, I was trying to fit in the “backpackers’type”, I soon realized this was not for me. So, of course I slept in shady hostels, not always clean (my flipflops and silk sheet saved my life a couple of times). But in India, when I did not feel comfortable due to the numerous warnings I had received/read, I understood that I had nothing to prove to anyone and that if I did not feel like it, no one nor nothing was forcing me to stay.
And the moment when I realized that, what mattered to me was not what the others thought of me, but truly what I really wanted, is the moment when I truly started to appreciate my experience.

>> Thanks!
Thanks to all of you who supported me in my adventure.
Thanks to my 18 friends who hosted me at their placeduring my travel.

Thanks to the 16 people who joined me at some point on the road. And the award of the most courageous one goes to Laura who traveled 27 hours to meet me in Bolivia, coming from Senegal.
Thanks also to all the people who were there when I needed support or help.
Thanks to all the people I met on the way, sharing a tea or a beer with them, or a room to split costs, part of a walk or a few days together.

See you soon somewhere on the planet!

4 thoughts on “Mon bilan après un an / After one year on the road: my conclusion

  1. Bravo à toi Anne-So pour cette belle aventure et merci de nous l’avoir fait partager… c’était un plaisir de te lire à chaque post, tu nous as fait sourire et rêver ! On va poursuivre le voyage avec Estelle et sa petite famille. J’espère te voir à Nantes prochainement pour que tu nous racontes tes aventures !!! Bonne “réacclimatation” et à très vite ! Bisous

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  2. Je suis super émue quand je te lis… c’est un peu con qd même, genre c’est moi qui ait fini “mon tour du monde” ..
    bref, tu nous as fait rêvé, et on a hâte de te revoir transformée et surtout hâte de t’entendre nous raconter. Des énormes bisous des Pietri-Delaye

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